Eglise Saint Médard à Saint Mars la Réorthe / Vendee

Saint Mars la Réorthe (Vendée).

Sa construction débute en mars 1887, à preuve la date du 20 mars inscrite sur la "première pierre", scellée à la base du premier pilier d'angle extérieur, à droite de la porte centrale. Pendant les deux années de travaux, la communauté paroissiale se réunit dans une construction en bois située dans la cour du presbytère. L'église est définitivement achevée en août 1889.



Dans l'église, une statue taillée dans un tronc de peuplier, représente Saint Roch vêtu d'une veste de chasse sur sa chemise de malade, dont il relève un pan pour montrer le bouton de la peste qu'il a sur la cuisse gauche. Par dessus sa veste, il a revêtu le manteau de cuir des pèlerins de Compostelle et coiffé le large chapeau de feutre. Son chien, fidèle, lui apporte son pain quotidien. Au XIVème siècle, ce Saint est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses.

Le confessionnal et la chaire sont réalisés par Matthieu de Gruchy, qui sous l'influence de l'abbé Morennes et de Madame de Toucheprès, devient séminariste , puis prêtre en 1788. Arrêté en novembre 1797, il est fusillé à Nantes, sur la place de Viarme. Un vitrail de l'église évoque cet épisode.

Dans le transept droit, deux visages sculptés sur des culs-de-lampe encadrent la statue de Saint Joseph. L'un d'eux représente un ouvrier constructeur de l'église, tandis que l'autre figure une femme portant la traditionnelle coiffe du Bocage. Il s'agit d'Elise Pasquereau, une paroissienne de Saint mars, surnommée "Miniquette", avec son oie.

Sept vitraux retracent des scènes des Guerres de Vendée qui ont marqué la commune de Saint Mars la Réorthe : l'arrestation de l'abbé Morennes par les républicain et par les membres de la garde nationale, avec en arrière-plan une reconstruction du château de la Traverserie où il s'était réfugié après avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé et après avoir été chassé de la cure. Un vitrail, réalisé par un maître verrier de Mortagne sur Sèvre, rappelle le massacre par une colonne infernale d'une enfant de 4 ans, Marie-Anne Chenuau, fille du boulanger de Saint mars, le 22 avril 1794.
Saint Mars la Réorthe (85)